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Sur quoi suis-je évalué lors de l’entretien ?

J’ai encore lu un article « bateau » à ce sujet … En 2023, tout le monde sait, qu’avant l’entretien, il faut se renseigner sur l’entreprise, préparer quelques questions et réponses, être ponctuel …

Voici, dans cet article, 6 points que j’évalue et qui pourront vous servir !

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L’entretien est un échange, pas un interrogatoire !

Consultante en recrutement, je n’aime pas me positionner en tant que « juge » et je cherche plutôt à évaluer la bonne adéquation entre deux projets : celui de l’entreprise et celui du candidat.

L’évaluation est donc personnalisée et sur-mesure. Seulement, il y a certains points importants pour les employeurs. Toutes entreprises souhaitent recruter une personne motivée et professionnelle, ce sont donc inévitablement des notions que je dois observer chez les candidats.

Une grande partie des candidats passent l’entretien à retracer leur parcours professionnel : mais pourquoi ? c’est écrit dans leur CV, ce n’est pas la priorité.

En effet, d’autres éléments sont mesurés et ce n’est pas qu’une question de contenu !

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Dans un souci de transparence, et pour vous aider, voici ce que j’évalue en priorité :

  1. L’adéquation :

J’évalue l’adéquation, ou non, du projet du candidat avec celui de l’entreprise : l’adéquation entre les deux est primordiale pour donner suite.

Lorsque le candidat postule pour un CDI, mon objectif est de sélectionner quelqu’un qui s’épanouira sur le long terme dans l’entreprise. Par exemple, il est courant d’entendre des candidats parler d’idées de reconversion vers un autre métier, que celui pour lequel ils postulent, ce qui n’est pas très rassurant dans ce cadre.

J’insiste toujours sur son projet, sur ce qui est important pour lui, sur ses aspirations professionnelles et sur ce qui serait rédhibitoire. J’ai une connaissance de l’employeur, de sa personnalité, de ses valeurs et de la politique de l’entreprise. C’est ainsi que je peux identifier les points de vigilance et les aborder avec le candidat.

  • La capacité d’écoute :

Est-ce que vous laissez votre interlocuteur s’exprimer ou est-ce juste un monologue ? 35 % des candidats me coupent la parole, c’est une erreur qui sera relevée. S’il ne sait pas écouter, ce ne sera pas agréable de travailler avec lui, et il est probable qu’il ne sache pas non plus écouter les consignes d’une hiérarchie.

  • L’humilité :

Il est courant de penser que, dans les circonstances d’un entretien d’embauche, il est important de valoriser son propre profil. Cependant un bon professionnel du recrutement saura lire à travers les lignes et questionner afin de connaître vos atouts sans que vous ayez à trop insister dessus.

L’humilité est la qualité première d’un futur salarié qui saura remettre en question sa pratique, prendre en considération les remarques et progresser. A l’inverse, c’est très désagréable de travailler avec quelqu’un qui montre trop de confiance.

L’humilité est une qualité qui m’est explicitement demandée par la plupart des employeurs.

  • Le respect, le sérieux et le professionnalisme :

Cet aspect est évalué dans le discours, les attitudes et lorsque le candidat explique les raisons du départ d’une précédente entreprise.

Parfois, je peux mesurer cet item lorsque je formule une requête dans le cadre du process de recrutement (demande de documents complémentaires, modification du CV, etc.). Si vous refusez de faire ce qui est demandé, le recruteur pourra en déduire que vous êtes susceptible de refuser d’appliquer les consignes de votre futur responsable hiérarchique. Mes requêtes sont souvent proposées dans l’objectif de valoriser votre candidature auprès de l’employeur. Vous pouvez refuser, c’est votre droit. Toutefois attention à la façon dont vous le faites et à la justification que vous donnez !

D’autre part, parler trop longtemps de choses personnelles en entretien n’est pas apprécié si cela n’a rien à voir avec l’objectif. Parfois des éléments personnels sont mentionnés pour mettre en évidence des concordances ou pour se justifier, dans ce cas, je vous invite à être synthétique et à ne pas trop vous éloigner du sujet.

A savoir que, dire du mal ouvertement d’un ancien collègue ou employeur, est très mal perçu ! Cela vient questionner le sens du respect et du professionnalisme. Si vous n’avez aucun autre moyen de justifier un départ, soyez encore une fois, bref et concis sur le sujet.

Pour prouver votre sérieux, je vous invite à respecter les codes usuels « classiques » du monde du travail. Il n’y a rien de totalement « rédhibitoire » et je suis ouverte d’esprit mais, lorsque vous venez en entretien en retard, avec votre chien ou votre chewing-gum : vous avez le goût du risque !

  • La motivation, la réactivité et le dynamisme :

La réactivité dans le process de recrutement, pour répondre aux mails et messages par exemple, est souvent perçue comme une preuve de motivation.

Aussi, dans cet objectif, avant l’entretien, je vous invite à le préparer et à réfléchir à vos réponses à venir.

Votre temps de réponse, votre débit de parole, votre capacité à rebondir dans la discussion seront observés. Vous avez le droit de prendre le temps de réfléchir, vous pouvez faire des pauses et les blancs ne sont pas problématiques ! Toutefois, il ne faut pas que l’entretien soit globalement vécu comme long, ennuyeux ou soporifique… La lenteur d’esprit n’est favorable à aucun métier !

On ne peut pas toujours être au maximum de son énergie et c’est à vous d’anticiper ce facteur. Par exemple, si vous mettez du temps à vous réveiller le matin, que vous avez tendance à vous endormir après le repas, que vous êtes exténué les vendredis, prenez cela en considération et ne positionnez pas de créneau pour un entretien, à ce moment-là.

  • L’honnêteté et la transparence :

Je tiens à toujours être transparente concernant la description du poste, des conditions de travail et la personnalité de l’employeur. J’apprécie quand c’est réciproque et que le postulant sait parler des points de vigilance concernant sa candidature.

Tout le monde ment, je fais la part des choses, mais j’invite les candidats à nuancer leurs propos. Qui vole un œuf, vole un bœuf ! Si je remarque un petit mensonge, je peux être amené à me poser des questions.

Je n’ai pas de « détecteur de mensonges » mais, parfois, je procède à une enquête sur certains sujets sensibles. Je fais des hypothèses et je demande des détails pour vérifier. Je regarde la cohérence entre ce qui est écrit sur le CV (ou le profil LinkedIn) et le discours. Je note également les différences si le discours diffère dans le temps, sur un seul et même sujet. J’observe si la communication non-verbale est en accord avec les propos. J’effectue une vérification de diplôme ou auprès d’un ancien employeur (sous l’accord du candidat). L’objectif est de me rassurer ou de rassurer l’employeur dans ses craintes.

Attention, tout de même, à ne pas passer trop de temps à vouloir tout justifier et en donnant trop de détails lorsque cela n’est pas demandé.

Pour conclure, la majorité des postulants ont compris que, dans notre région, les entreprises ont du mal à trouver du personnel. Cela permet de négocier de meilleures conditions de travail, une plus grande rémunération, ou d’autres éléments.

Cependant, 95 % de mes clients préfèrent ne recruter personne, plutôt que d’embaucher quelqu’un qui risque de mettre la pagaille dans l’entreprise, ou avec les clients, de par son manque de savoir-être !

Vous êtes à la recherche d’un poste au sein d’une société en accord avec votre projet professionnel et personnel ? J’accepte toute candidature spontanée !

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