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Vous voulez dire quelque chose à votre interlocuteur mais il s’agit d’un sujet délicat ? Comment lui dire sans le froisser ?

Je vous propose d’utiliser la méthode CNV (Communication Non Violente).

Il s’agit d’une méthode simple qui consiste à appliquer une trame dans son discours.

L’objectif ? Faire passer le message en douceur et déclencher un changement d’attitude chez votre interlocuteur.

Un reproche ? Il risque de se braquer.

L’idée c’est d’en appeler à son l’empathie et de lui proposer de mettre en place une action qui permettra de solutionner une éventuelle problématique sans qu’il ne se sente visé personnellement ; car au final, c’est vous qui désirez aborder un sujet que vous percevez comme un problème.

Voici la trame en 4 étapes de ce que vous pouvez dire* :

1.      Face à cette SITUATION (observation factuelle) « JE me suis sentie [ou] je ressens […] » (éviter de parler au nom des autres)

2.      « Parce que J’AI BESOIN de [ou] cela révèle mon besoin de […] »

3.      Rassurer l’autre sur le fait qu’il n’est pas responsable [ou] que cela ne vient pas de lui [ou] que ce n’est pas de sa faute…

4.      Formuler une DEMANDE. C’est l’ACTION concrète qui répond au besoin exprimé.

***

Détails :

Attention à formuler la requête sous forme interrogative de manière à ne pas imposer sa volonté mais plutôt à présenter une action possible.

Il est important de tourner les phrases de façon positive, sans négation (ne/pas…) et d’éviter toute notion d’évaluation ou de jugement.

*J’ai réadapté la trame de base mais c’est assez similaire. Pour les plus curieux, c’est un concept élaboré par Marshall B. Rosenberg, (1934-2015) docteur en psychologie clinique, ancien élève puis collaborateur de Carl Rogers.

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Exemple :

Votre collaborateur a la manie de se plaindre et de faire des remarques négatives:

« Ecoute, j’aimerais te dire quelque chose qui est important pour moi.

Ce matin, lorsque tu as rouspété plusieurs fois sur le logiciel qui fonctionne mal, où hier lorsque tu as répété à plusieurs reprises que tes interlocuteurs étaient fatigants : je me suis sentie mal.

Moi aussi je suis énervée par les mêmes choses que toi et, lorsque j’y pense, je me sens agacée également.

J’ai besoin de penser un peu à autre chose et de me concentrer sur les côtés positifs de mon travail.

Crois-tu que tu pourrais essayer de garder ces pensées pour toi quand elles te viennent ?

Cela me rendrait service et je t’en serais reconnaissante. »

***

Chers [auditeurs], j’aimerais vous dire quelque chose d’important pour moi.

Lorsque mes interlocuteurs candidats ou employeurs me font part de leurs difficultés relationnelles, c’est presque toujours lié à des problèmes de communication.

Cela me rend triste de le constater si souvent. J’aimerais que les choses soient plus faciles en matière de communication au travail.

J’ai besoin de me sentir utile pour vous et de vous aider à éviter une séparation à cause de non-dits, d’incompréhensions ou de vexations.

Croyez-vous être en mesure d’appliquer la méthode CNV dans votre quotidien professionnel ?

Je vous en serais très reconnaissante et serais ravie de vous entendre me raconter comment vous avez réussi à mettre cela en pratique ! 

Comme vous le savez, La clé c’est l’action !

En l’occurrence, il s’agit ici de l‘action concrète que vous allez proposer à votre interlocuteur.

Virginie Boffety